5.6. Couples sérodiscordants
Les couples dans lesquels une personne est séropositive et l'autre ne l'est pas sont appelés sérodiscordants. La présence de l'infection à VIH chez l'un des partenaires ne signifie pas qu'ils doivent refuser des rapports sexuels ou des relations.
Les couples discordants ont très souvent des rapports sexuels non protégés (sans préservatif). Chez ces couples, le risque de transmission du virus est réduit à zéro tant que le partenaire infecté suit la thérapie antirétrovirale hautement active (HAART) et a une charge virale indétectable. Ceci a été prouvé par des études internationales à grande échelle HPTN 052 (https://hptn.org/research/studies/33) et PARTNER (http://www.chip.dk/PARTNER). Cependant, il est important de ne pas oublier les maladies sexuellement transmissibles (MST). Certes, ces infections sont traitables, mais chaque nouvelle infection constitue un fardeau supplémentaire pour le système immunitaire, ce qui devrait être évité pour les personnes vivant avec le VIH. Il est donc recommandé de toujours utiliser des préservatifs.
Les relations des couples discordants ont certaines difficultés liées à l'acceptation du statut, à la peur de perdre un être cher et à la naissance d'un bébé en bonne santé. Dans une telle situation, travailler avec des organismes de prévention du VIH peut aider à recevoir des informations opportunes et de qualité. Cela permet une vie sexuelle normale, même en présence du VIH, ainsi que la conception et la naissance d'un bébé en bonne santé.
Lorsque des couples discordants planifient une grossesse, ils devraient consulter des spécialistes (maladies infectieuses, épidémiologistes, obstétriciens).
Si une femme dans un couple est séropositive, elle a la chance de donner naissance à un enfant en bonne santé sans que l'homme ne risque de contracter un virus. Aujourd'hui, les scientifiques savent comment prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Les femmes séropositives donnent naissance à des enfants en bonne santé sans infection par le VIH. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant sans traitement est de 20 à 45 %. Si des mesures préventives sont prises, le risque tombe à 1%, et dans certains pays (Cuba, Thaïlande, Arménie, etc.) il n'y a pas de nouveau-né infecté par le VIH.
Dans les couples discordants où une personne vivant avec le VIH est un homme, il y a aussi la possibilité de concevoir un enfant en bonne santé sans risque d'infecter la femme. Pour ce faire, des méthodes de fécondation in vitro (FIV, ICSI) et de purification du sperme sont utilisées.
Il est très important que non seulement la personne vivant avec le VIH dans un couple sérodiscordant, mais aussi son partenaire, soient régulièrement examinés et suivis par un médecin.