5.5. Vie sexuelle
Le VIH se transmet par contact sexuel non protégé. Le virus pénètre dans l'organisme par les muqueuses, en cas d'inflammation ou de microtraumatismes de la peau, des organes génitaux ou de l'anus. Le virus ne peut pas pénétrer à travers une peau saine et intacte.
En l'absence de traitement - quel que soit le type de contact sexuel - le partenaire sexuel hôte court plus de risques de contracter le VIH que le partenaire qui le transmet. Un contact sexuel régulier avec une personne infectée par le VIH augmente considérablement le risque de transmission du VIH. Les femmes ont une plus grande probabilité d'infection, car une grande quantité de spermatozoïdes pénètre dans le vagin, et a un contact plus long avec une plus grande surface muqueuse.
Le risque d'infection du partenaire hôte lors de rapports sexuels anaux non protégés est plus élevé quelle que soit l'orientation sexuelle, car la muqueuse du rectum est facilement traumatisée.
Le risque que le partenaire hôte contracte le VIH lors de rapports sexuels oraux non protégés est minime et le risque pour le partenaire actif est pratiquement nul. Cependant, le risque augmente si les coins de la bouche présentent des plaies et des ulcères.
Les personnes qui ont des relations sexuelles non protégées ne connaissent pas toujours le statut sérologique de leur partenaire, et parfois même le leur. De nombreuses personnes ont du mal à parler à un partenaire de leur séropositivité, de leurs autres relations sexuelles et de leur consommation de drogues injectables.
Si vous avez eu des rapports sexuels non protégés avec une personne séropositive qui suit un traitement antirétroviral hautement actif (HAART) et dont la charge virale est indétectable, le risque de transmission du virus est réduit à zéro. Ceci a été prouvé par des études internationales à grande échelle HPTN 052 (https://hptn.org/research/studies/33) et PARTNER (http://www.chip.dk/PARTNER).
Cependant, il n'est pas recommandé d'avoir des rapports sexuels non protégés en raison de la possibilité d'exposition à d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST, syphilis, gonorrhée, chlamydia, herpès, etc.). Certes, ces infections sont traitables, mais chaque nouvelle infection constitue un fardeau supplémentaire pour le système immunitaire, ce qui devrait être évité pour les personnes vivant avec le VIH. C'est pourquoi nous recommandons d'utiliser toujours des préservatifs.
Les relations sexuelles saines sont fondées sur la responsabilité mutuelle des parties. Par conséquent, les deux partenaires, quel que soit leur statut infectieux, devraient se soumettre régulièrement à un examen médical et à un suivi médical. Les préservatifs doivent toujours être utilisés, en particulier si vous n'êtes pas sûr que vous ou votre partenaire avez le VIH ou d'autres infections. Cela réduit les risques potentiels d'exposition au VIH et à d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST).