2.3. Tests de base
Les méthodes de diagnostic du VIH ont été mises au point il y a longtemps et sont constamment améliorées. Il existe actuellement deux types de tests de diagnostic du VIH : les tests indirects qui permettent d'identifier les anticorps anti-VIH, dont disposent presque 100 % des personnes séropositives ; et les tests directs qui détectent le virus (test de l'ARN du VIH) et les protéines spécifiques au virus.
Le test de dépistage de l'infection à VIH chez l'adulte comporte trois phases principales : préliminaire, de référence et de confirmation.
La méthode de diagnostic la plus courante est l'immunoessai enzymatique (ELISA). Il est utilisé pour identifier les anticorps spécifiques du VIH, qui se forment en moyenne dans la période de 3 semaines à 3 mois après l'infection. En médecine moderne, le test ELISA de quatrième génération est utilisé. C'est l'un des tests les plus sensibles et, selon la plupart des experts, il peut déjà être utilisé pour confirmer ou exclure l'infection à VIH après 6 semaines d'exposition potentielle au virus.
Cette méthode préliminaire est très courante, surtout dans les tests anonymes et de masse.
Si le test ELISA donne un résultat positif, un autre test Western blot plus précis devrait être administré. Ce test est une confirmation. Il a une sensibilité et une précision élevées. Le test permet de détecter dans le sang humain certains anticorps dirigés contre des protéines spécifiques (gp120, gp41, p24, p17, p31, gp36, sgp105, sgp120). Le diagnostic final ne peut être posé que sur la base de deux résultats positifs d'ELISA et d'un Western blot.
Si le résultat du test ELISA est positif, dans certains cas, le test VIH est effectué deux fois en utilisant la réaction en chaîne par polymérase (PCR), qui mesure le nombre de copies du virus dans 1 ml de plasma sanguin. Cette méthode de test est très sensible et spécifique, ne dépend pas de la présence d'anticorps anti-VIH et peut être utilisée dans les 10 jours suivant une éventuelle exposition virale. La PCR est utilisée lorsque vous voulez obtenir un résultat préliminaire précoce (avant 3 mois à partir du moment de l'exposition), ou dans les cas où la réponse immunitaire peut ne pas être un symptôme d'infection à VIH, par exemple chez les nouveau-nés. Ce test est un point de référence.
Toutes les personnes vivant avec le VIH devraient subir des analyses sanguines régulièrement. Le plus important d'entre eux est la détermination du nombre de lymphocytes CD4 et du niveau de charge virale. Ces analyses montrent le nombre de lymphocytes CD4 et le nombre de copies du virus contenues dans 1 µL et 1 ml de sang respectivement. La numération des cellules CD4 permet au médecin d'évaluer l'activité du système immunitaire et la charge virale fournit des informations sur le stade de la maladie et l'efficacité du traitement antirétroviral. Les méthodes de traitement les plus récentes permettent de rétablir le nombre de lymphocytes CD4 à des valeurs normales et de réduire la charge virale à des niveaux indétectables.
Selon les recommandations de l'OMS, il faut commencer le traitement le plus tôt possible, indépendamment de la charge virale et du statut immunitaire.