3.1. Tout sur le traitement du VIH

18 décembre 2020

La méthode moderne pour la prise en charge du VIH comprend l'utilisation d'une thérapie antirétrovirale hautement active (HAART), qui arrête le développement du VIH.

Grâce aux progrès de la médecine moderne, le VIH est devenu une maladie chronique. Les personnes qui reçoivent le traitement approprié et suivent les recommandations d'un médecin peuvent vivre pleinement leur vie : l'infection à VIH ne progresse pas et ne se transforme pas en sida. Les personnes infectées vieillissent naturellement et ont la même espérance de vie que les personnes non infectées.

La gestion de l'infection à VIH vise à atteindre une charge virale indétectable. Les tests de charge virale du VIH mesurent la quantité de matériel génétique (ARN) du VIH dans le sang et indiquent combien de copies du virus sont présentes dans 1 ml de plasma sanguin, qui est utilisé pour déterminer le stade de la maladie et surveiller l'efficacité du traitement antirétroviral dans le temps. Si le nombre de copies du virus est si faible que le test ne peut le "voir", cela signifie que la charge virale est maintenue à un niveau indétectable. Cela ne signifie pas que le VIH est supprimé, mais que le risque de transmission du virus a été réduit à zéro et que le virus lui-même est sous une forme inactive. Si le traitement est efficace, un taux indétectable est atteint dans les 4 à 6 semaines suivant le début de la multithérapie. L'administration continue de médicaments ne permet pas au virus de se développer en phase active et de commencer à se répliquer. Ce résultat suggère que le système immunitaire garde le VIH sous contrôle.

Il existe plusieurs groupes d'antirétroviraux :

Les INTI (inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse), les NtRTI (inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse) et les INNTI (inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse) empêchent la réplication de l'ARN viral dans la cellule.

Les inhibiteurs de protéase empêchent le VIH de se répliquer.

Les inhibiteurs d'intégrase empêchent l'intégration de l'ADN viral dans le noyau cellulaire CD4.

Les inhibiteurs d'entrée empêchent la fusion du virus et de la membrane cellulaire du récepteur CD4 (lymphocytes T).

Différents médicaments bloquent le virus à différentes étapes de son cycle de vie et, en règle générale, la prise en charge comprend l'utilisation d'une combinaison de plusieurs médicaments pour fournir une attaque étendue contre le virus. La thérapie à trois composantes composée de médicaments de différents groupes est actuellement utilisée.

Le succès du traitement dépend de l'adhésion des patients aux recommandations thérapeutiques :

●     Régularité de la prise de médicaments,

●     Adhérence au régime posologique,

●     Continuité du traitement, observance du traitement

Si une personne prend une multithérapie sur une base régulière, la concentration de médicament dans le sang est suffisante pour supprimer et prévenir la réplication virale. Dans ce cas, si une dose de médicament n'est pas prise à temps, l'efficacité n'est pas affectée car la concentration du médicament dans le sang est suffisante pour supprimer le virus. Cependant, il est très important que la non-conformité aux régimes thérapeutiques ne soit pas régulière. Les risques ne surviennent que lorsque l'écart par rapport au schéma posologique est répété ou systématique. Une telle non-conformité peut entraîner une augmentation de la charge virale ou causer une résistance aux médicaments anti-VIH, ce qui, à son tour, peut entraîner la progression de la maladie.

La thérapie pour les personnes vivant avec le VIH implique une surveillance constante de l'état immunitaire et de la charge de VIH 2 à 4 fois par an.